Drum & Bell Tower ... au milieu des hutong

Ça commence a sentir l'hiver à Pékin. Je dis l'hiver parce l'automne est soit disant très court et que ce 21 octobre sous la pluie fut une sale journée, climatiquement parlant.
Mais avant de vous décrire cette journée a Tian'anmen et au Temple du ciel, petit retour en arrière.

La semaine dernière nous avions effectué une petite visite en vélo dans les Hutongs, ces petites ruelles traditionnelles, encore authentiques et toute grises, parsemées de Siheyuan, ou habitation traditionnelles chinoises, formées de quatre ailes autour d'une cour intérieure et ou il fait bien froid.

Au détour de ces ruelles, nous sommes tombés sur Zhonglou (la tour de la cloche) et Gulou (la tour du tambour). Ces massifs bastions de briques, percés d'un passage en tunnel et surmontés d'un pavillon entouré d'une galerie, sonnaient les heures de la cité murée. En haut du tunnel, après 2 minutes d'escalade compte tenu des marches atrocement hautes, une incroyable vue s'offre à nous, une véritable mer de hutongs.

La drum tower, imposant édifice rouge et vert est censée avoir été construite en 1273, ce qui en fait l'un des plus vieux édifices de Pékin ou plutôt de l'ancienne capital mongole, Dàdu, dont elle marquait le centre. Restaurée en 1420 sous une ère impériale, elle abritait une clepsydre pour marquer le temps et 24 tambours autrefois battus entre 7h du soir et 5h du matin.

La bell tower, grise au toit vert, date de 1743 et remplace celle qui avait été élevée au début du 15ième sièle a peu près lors de la restauration de la drum tower. Haute de 33 mètres, elle marqua les heures du jour jusqu'en 1924, grâce à son énorme cloche de fer de 63 tonnes qui se trouve au sommet.

Petit plagiat culturel du blog de chris (blog de riz).
Selon la légende, l’homme qui avait la responsabilité de fabriquer la cloche parfaite n’y était toujours pas parvenu au bout d’un an. Sa fille, inquiète à l’idée qu’il puisse être réprimandé, sacrifia sa vie et se lança dans le chaudron bouillant dans le but de faire réagir les dieux.

L’homme, paniqué, tenta de rattraper sa fille, mais ne réussi à sauver du feu qu’une « petite chaussure brodée ».

La réaction des dieux ne se fit pas attendre, et ceux-ci permirent finalement à l’homme de fondre la cloche qui s’avèra parfaite.

L’empereur, touché par le sacrifice de la petite fille lui attribua le nom de « Déesse du Fourneau Doré » (ou encore « Déesse qui coula la cloche ») et fit bâtir un temple en son honneur, non loin de la fonderie.

Une fois la cloche en place, elle résonna alors dans toute la ville. On racontait que les soirs de tempête, elle émettait un bruit semblable à un gémissement et que tous reconnaissaient le mot « xie », qui veut dire chaussure en chinois.

Ce couple de tour est présent dans l'enceinte des villes depuis l'ère des Yuan et répondait à la division traditionnelle du temps.

Après cette visite et un passage obligée par les magasins de baguettes et de produits aussi diverses et variés que chez tati, ainsi que par la photo au milieu des soldats, nous avons continué tant bien que mal à nous frayer un chemin dans ces ruelles au milieu des pousse pousse qui vous saute dessus pour vous trimballer dans leur carriole tout aussi poussiéreuse que les ruelles du coin.

Pour finir nous avons terminé sur le bord du lac Houhai. Ce lac fait partie de la "mer du Nord", qui regroupe 4 lacs de la "rive gauche de pékin" (Beihai, Qianhai, Houhai, Xihai). Ce quartier populaire, est très agréable à parcourir à pied mais pour combien de temps ?

Il est aussi surprenant de réaliser à quel point cet endroit est paisible, comparé à l'ambiance et au "bordel" qui entoure le lac la nuit en raison de la musique, des lumières et du bruit générés par les innombrables bars qui entourent le lac.

En résumé, une très agréable ballade dans le vieux Pékin.